À l’occasion du XXème anniversaire de la fédération des jeunesses communistes léninistes de l’U.R.S.S., octobre 1938
Au cours de vingt années de lutte héroïque et de travail, le Komsomol a grandi, il est devenu une organisation qui, à l’heure actuelle, compte dans ses rangs six millions et demi de personnes bien portantes, dont l’existence matérielle est assurée, cultivées, optimistes, qui participent activement à la vie sociale. Les perspectives et les possibilités les plus larges sont ouvertes devant le Komsomol pour créer et aller de l’avant dans toutes les sphères d’activité pour le plus grand profit des travailleurs. Mais les tâches qui se posent devant le Komsomol sont, elles aussi, immenses et lourdes de responsabilité.
Comme l’a dit le camarade Staline, le Komsomol est la réserve du Parti, une source où le Parti puise pour compléter ses rangs. Et cela non en s’inspirant de considérations d’âge toutes formelles, car Lénine, citant Engels, écrivait déjà :
N’est-il pas naturel que chez nous, dans le partit de la Révolution, la jeunesse prédomine ? Nous sommes le parti de l’avenir, et l’avenir appartient aux jeunes. Nous sommes un parti de novateurs, et c’est toujours la jeunesse qui suit les novateurs le plus volontiers. Nous sommes un parti qui lutte avec abnégation contre la vieille pourriture, et la jeunesse sera toujours la première à marcher à la lutte avec abnégation.
Lénine et Staline, De la jeunesse, pp. 136- 137, Editions Molodaïa Gvardia, 1938.
Il va sans dire qu’on tient compte aussi des critères d’ordre formel, mais ils ne sont pas le principal.
On accepte au Parti des hommes capables de lutter avec dévouement pour le communisme au sein du Parti et sous son drapeau. L’adhésion au Parti impose certaines obligations, tant politiques que morales. Aussi étudie-t-on très attentivement ceux qui adhèrent au Parti et vérifie-t-on jusqu’à quel point ils sont préparés à s’acquitter de ces obligations, s’ils sont dignes d’être membres du Parti. Toutes les données relatives au nouvel adhérent, ses qualités personnelles sont soigneusement pesées à la réunion générale de l’organisation primaire du Parti. Par son adhésion le nouveau membre s’engage, non seulement à connaître le programme et les statuts du Parti, et à les appliquer loyalement, mais encore il fait le serment tacite de ne pas déshonorer le Parti par sa conduite, d’appliquer consciemment et loyalement toutes les décisions du Parti ; de lutter de toute son énergie, sans épargner ni ses forces ni sa vie, pour la ligne du Parti et son orthodoxie ; d’être franc dans sa conduite envers le Parti et ses organismes ; d’observer la discipline du Parti et de prendre une part active à la vie du Parti ; d’élever sans cesse comme il sied à un membre du Parti, le niveau de ses connaissances politiques, en assimilant le marxisme-léninisme ; d’être un modèle de discipline au travail et dans la vie publique, en s’attachant à assimiler à fond la technique de son métier et du travail qui lui est confié.
C’est un honneur insigne que d’être membre du Parti de Lénine et de Staline. Car on n’accepte dans ses rangs que les meilleurs d’entre les meilleurs ; il est l’avant-garde des travailleurs qui, pleinement consciente, précède l’armée en lutte pour les intérêts du prolétariat ; qui s’assigne pour but essentiel et principal dans la vie, la victoire du communisme, et est prête à subordonner tous ses actes aux nécessités de cette lutte. Et rien n’est plus naturel, car, comme l’a dit S. Kirov,
nous aurons à livrer de durs combats au monde capitaliste. Ce n’est pas seulement à l’intérieur du pays que nous extirperons les restes des éléments capitalistes. Nous savons que l’heure viendra où nous monterons à l’assaut des bastions du capitalisme.
S. Kirov, De la jeunesse, p. 200, Editions Molodaïa Gvardia, 1938.
Sous la direction du Parti, le Komsomol fait l’éducation des jeunes, prépare de nouveaux membres au1 Parti, des lutteurs pour la cause de la classe ouvrière, prêts à monter à l’assaut du capitalisme. Et pour préparer, pour éduquer comme il faut ces hommes-là dans les rangs du Komsomol, les tâches internationales de la jeunesse doivent occuper une grande place dans l’activité du Komsomol. Chez nous, a dit le camarade Staline, les jeunes
sont libres du vieux fardeau, et ils s’assimilent avec plus de facilité les enseignements de Lénine. Et précisément parce que les jeunes s’assimilent avec plus de facilité les enseignements de Lénine, précisément pour cette raison, ils sont appelés à entraîner les retardataires et les hésitants. Il est vrai qu’ils manquent de savoir. Mais le savoir est chose qui s’acquiert. Qui ne l’a pas aujourd’hui l’aura demain. C’est pourquoi la tâche est d’étudier et d’étudier encore le léninisme. Camarades des Jeunesses communistes ! Etudiez le bolchévisme et faites avancer ceux qui hésitent ! Bavardez moins, travaillez plus, et vous réussirez à coup sûr.
J. Staline, Les Questions du léninisme, p. 441, Editions en langues étrangères, Moscou 1947.
Mais Lénine et Staline nous ont maintes fois avertis qu’on n’étudie pas le marxisme, qu’on ne l’assimile pas en se contentant d’en apprendre les formules par cœur ; qu’on risque d’obtenir de la sorte des pédants, des exégètes, des glossateurs et de mauvais marxistes-léninistes. La meilleure façon d’apprendre le marxisme-léninisme, c’est de l’appliquer à la politique pratique, à l’activité économique et sociale. C’est pourquoi l’éducation de la jeunesse dans l’esprit du léninisme doit, elle aussi, se faire non seulement par l’étude, mais aussi par l’activité pratique. Le Komsomol ne compte-t-il pas dans ses rangs de nombreux représentants des professions les plus diverses : savants, écrivains, ingénieurs, agronomes, ouvriers et kolkhoziens, travailleurs des syndicats, du Parti et de l’administration, soldats rouges, aviateurs et ainsi de suite ? Ici, que de caractères et d’intelligences, que de particularités professionnelles ! Ajoutez à cela que ce sont des jeunes pleins de fougue, très impressionnables et d’une activité dévorante, animés du désir d’être au maximum utiles à leur peuple. La tâche du Komsomol est donc d’utiliser rationnellement toute cette énergie humaine qui se manifeste sous les formes les plus diverses et, organiquement, sans briser les aspirations personnelles, sans entraver les jeunes énergies par les formes bureaucratiques, de l’amener au léninisme, à l’idéologie du Parti.
Mais il ne faut pas oublier non plus les nombreux dangers et écueils contre lesquels peut facilement se briser la barque de la direction du Komsomol. La connaissance du léninisme ne fait qu’aider, faciliter la juste solution des problèmes politiques, mais ce sont des hommes, en l’occurrence les dirigeants du Komsomol, qui doivent les résoudre. C’est à ces solutions, à leur fidélité aux principes et à leur opportunité qu’on voit si la direction est réellement bolchevique.
Pour illustrer ma pensée, je prendrai deux exemples dans notre vie sociale. Nous ne nous contentons pas de sympathiser avec nos héros, de les applaudir et de les glorifier ; nous faisons tout pour en multiplier le nombre et pour qu’ils progressent, nous souvenant bien que l’héroïsme, cet héroïsme dont les manifestations sont chez nous si nombreuses, est un produit de notre système social. L’héroïsme, en soi, est une excellente qualité ; il est plus particulièrement propre à la jeunesse. Mais nous le considérons aussi comme un des éléments de la défense du pays. Je crois superflu d’expliquer que toutes autres conditions égales, une armée héroïque a plus de chances de vaincre.
Le développement qu’ont pris parmi le peuple la culture physique et le sport présente un avantage exceptionnel : ils disciplinent les hommes, fortifient leur santé, stimulent leur initiative, leur apprennent à coordonner leurs actes. Bref, la culture physique et le sport sont un facteur important pour la formation d’hommes robustes, vigoureux, adroits, débrouillards, intrépides, sachant lutter contre les obstacles et qui considèrent l’avenir avec confiance. Mais tout cela n’est que le côté extérieur, le côté physique de la question. Le Komsomol a pour tâche d’infuser dans ce mouvement de masse le contenu idéologique du marxisme révolutionnaire. Comment ? Il n’y a pour cela qu’un moyen : rattacher l’activité sportive à l’ensemble de l’édification socialiste. On me dira peut-être que c’est là un lieu commun, que tout le monde sait cela, que chez nous toute œuvre d’utilité générale est une parcelle de l’édification socialiste. Mais c’est précisément ce contenu idéologique général qu’il faut inculquer dans les consciences. La dernière parade de culture physique, à Moscou, s’est déroulée sous le mot d’ordre : « Tout pour la défense du pays des Soviets. » On peut dire hardiment que les tâches posées par la défense de notre pays sont toujours présentes à la conscience populaire, et qu’en montrant ce qu’ils ont fait dans ce domaine, les sportifs sont en communion parfaite avec le peuple, avec ses aspirations. D’où la conclusion : pour que ces aspirations du peuple prennent corps, il faut de toute évidence que les organisations sportives, chacune en tenant compte de ses particularités, déterminent la forme concrète de la part qu’elles prendront quotidiennement au renforcement de la défense du pays. De la sorte, les sportifs porteront leur travail au niveau des aspirations communes au peuple tout entier dans le domaine de la défense de la patrie socialiste ; autrement dit, ils mettront dans leur travail un contenu profond, où chaque branche de l’activité sportive puisera pour sa croissance une sève inépuisable et un stimulant vigoureux pour son perfectionnement.
C’est seulement ainsi qu’on peut associer la connaissance du marxisme-léninisme acquise dans les livres aux travaux et aux luttes de chaque jour, c’est-à-dire à la pratique, et éviter cette rupture entre le livre et la pratique « qui était — a dit Lénine — le trait le plus repoussant de l’ancienne société bourgeoise ». (V. Lénine, Œuvres choisies, t. II, p. 806, Editions en langues étrangères, Moscou 1948.) C’est seulement ainsi que le Komsomol remplira d’une façon digne de lui son rôle de réserve du Parti de Lénine et de Staline, et préparera une relève combative à la vieille garde bolchevique.
Le rôle du Komsomol est des plus importants dans la production, que ce soit dans l’industrie ou dans l’agriculture. La productivité du travail est la force décisive dans la lutte contre le capitalisme. Elle montre à quel point le régime socialiste est plus parfait que le régime capitaliste. L’augmentation de la productivité du travail est la route la plus directe qui mène au communisme, à la satisfaction des besoins de tous, chacun travaillant selon ses capacités.
En un court laps de temps le régime socialiste a montré dans notre pays les forces productives puissantes que recèle le socialisme. Le tout est de savoir pratiquement déceler ces forces, de les organiser et de les orienter toutes vers un même but.
Ce qui distingue la production au pays du socialisme, c’est que le travail, de servile et forcé qu’il était autrefois, y est devenu une affaire de dignité, de vaillance et de gloire. Cette notion nouvelle du travail, les citoyens soviétiques, et en premier lieu le Komsomol et la jeunesse soviétique, doivent en faire l’os de leurs os et la chair de leur chair.
Le socialisme a mis le travail à la place d’honneur qui lui revient, car l’Etat de classe des exploiteurs avait ravalé le travail au dernier échelon de l’échelle sociale. Dans la société capitaliste une haute productivité du travail apporte la misère à l’ouvrier et la richesse au capitaliste. Chez nous, au pays du socialisme, elle améliore au contraire la situation matérielle et culturelle des travailleurs, elle renforce l’Etat socialiste.
La proportion des jeunes en âge d’être komsomols est très forte chez nous dans la production. Non seulement dans l’industrie, dans les nouvelles usines, mais aussi dans l’agriculture, et notamment dans son secteur mécanisé. Dans les kolkhoz, les équipes de komsomols viennent presque toujours en tête.
L’organisation du travail, l’augmentation de sa productivité ne serait-ce que jusqu’au niveau des besoins les plus élémentaires de la société socialiste, est un problème extrêmement complexe.
Lénine a dit :
La productivité du travail c’est, en dernière analyse, ce qu’il y a de plus important, d’essentiel pour la victoire du nouvel ordre social. Le capitalisme a créé une productivité du travail inconnue sous le servage. Le capitalisme peut être définitivement vaincu, et le sera définitivement, parce que le socialisme crée une productivité du travail nouvelle, beaucoup plus élevée. Tâche très difficile et très longue… Le communisme implique une productivité du travail supérieure au rendement capitaliste, d’ouvriers bénévoles, conscients, associés, qui mettent à profit la technique moderne… Le communisme commence là où se manifeste la volonté, — volonté pleine d’abnégation et susceptible de venir à bout d’un rude labeur, — qu’ont les simples ouvriers d’augmenter le rendement, d’assurer la garde de chaque pond de blé, de charbon, de fer et autres produits, qui ne vont pas à ceux qui travaillent eux-mêmes, ni à leurs « proches », mais à leur « parenté éloignée », c’est-à-dire à l’ensemble de la société, à des dizaines et à des centaines de millions d’hommes réunis d’abord en un seul Etat socialiste, et puis en l’Union des Républiques soviétiques.
V. Lénine, Œuvres choisies, t. II, p. 595, Editions en langues étrangères, Moscou 1948.
La jeunesse doit aborder de front la solution de ce problème. Il doit avoir sa place dans les réunions du Komsomol, dans les discussions ayant trait aux questions d’organisation. L’émulation socialiste et la méthode stakhanoviste ouvrent de larges possibilités à l’initiative dans la production, notamment à l’initiative des jeunes techniciens. La tâche des komsomols travaillant dans la production, et notamment des ingénieurs, est d’appliquer plus largement aux différents travaux la méthode du camarade Stakhanov dans toute sa diversité. Prendre l’initiative de l’émulation socialiste dans la production en série des pièces détachées, développer l’émulation entre les équipes et même entre les différents travailleurs pour une longue période de temps : voilà ce qui importe aujourd’hui. J’estime avant tout un travailleur qui occupe la première place dans l’émulation socialiste pour toute une année de travail. Cela exige une grande force de volonté, de la méthode dans le travail, des soins et de l’attention pour sa machine et ses instruments ; c’est ainsi que se forme un bon artisan de la production.
L’organisation du travail à l’atelier a une importance énorme. Il suffit de dire en effet que si le contremaître organise un travail de manière à produire en série ou de manière plus ou moins uniforme, la tâche de l’ouvrier se trouvera facilitée et il produira davantage. Si le contremaître a de l’expérience, s’il tient compte des particularités individuelles des ouvriers, autrement dit que tel est lent, mais plus ponctuel et soigneux, que tel autre est plus rapide mais moins appliqué, il répartira le travail en conséquence. Tout cela doit être discuté aux conférences de production. Celles-ci peuvent et doivent être une excellente école technique…
Certains diront peut-être que c’est du praticisme étroit, que cela est par trop mesquin, que ce n’est pas ainsi que l’on suscitera l’enthousiasme du Komsomol qui brûle d’accomplir des exploits et a soif d’héroïsme. Mais j’estime, quant à moi, que dans ce travail en apparence tout ordinaire les dirigeants des organisations du Komsomol doivent montrer, faire comprendre à la masse des komsomols que l’un n’empêche pas l’autre, mais le complète. Un jeune travailleur habitué à tirer systématiquement de la technique tout ce qu’elle peut donner pourra-t-il faire un mauvais pilote ? Il est à présumer que son caractère se manifestera également dans l’aviation, qu’il obtiendra de son appareil le maximum ; qu’il se manifestera tout aussi favorablement s’il est à la tête d’une unité militaire. Les routes restent donc ouvertes, qui conduisent à un grand travail et aux exploits.
Mais ce n’est pas tout. Le travail est une affaire de dignité, une affaire de vaillance et de gloire : les komsomols doivent partir de là quand, dans leurs réunions, ils discutent les questions de production, et ils doivent inculquer à la jeunesse que l’ouvrier qui s’acquitte scrupuleusement de sa tâche, qui la prend à cœur, sert la cause de Lénine et de Staline, une cause toute d’honneur, de vaillance et de gloire ; qu’il est le principal bâtisseur du socialisme ; et que ce bâtisseur, qui est millions à la ville et à la campagne, doit être à la gloire et à l’honneur ; que l’organisation des komsomols doit lui accorder une attention toute spéciale, car il accomplit une des directives fondamentales du Parti.
Les tâches internationales de notre Komsomol sont de la plus haute importance, car la jeunesse laborieuse du monde entier a les yeux fixés sur lui. Soyons donc dignes, pour reprendre l’expression du camarade Staline, d’occuper cette place d’honneur de brigade de choc dans la lutte pour la victoire du prolétariat dans le monde entier. En Union soviétique, les jeunes se trouvent dans des conditions extrêmement favorables pour leur développement physique et intellectuel. L’atmosphère familiale, les rapports entre parents et enfants se sont à ce point améliorés qu’aucune comparaison n’est ici possible : ils ont fortement progressé vers le socialisme. Dans le monde capitaliste, ces rapports sont durs et égoïstes, brutaux et cruels, alors que chez nous ils se sont humanisés au meilleur sens du mot. L’égalité de la femme y est sans doute pour beaucoup.
L’école, chez nous, ne fait pas peur à l’enfant, et le petit gars de huit ans se rend à l’école avec la dignité d’un propriétaire qui pénètre dans ses domaines. L’école primaire se rattache par un lien organique à l’école moyenne, et celle-ci à l’école supérieure, ce qui facilite l’entrée, dans les établissements d’enseignement supérieur, d’une jeunesse avide de s’instruire. Les jeunes ouvriers qui travaillent à des machines de premier ordre et assimilent rapidement une technique sans cesse en progrès, ont toutes les possibilités d’acquérir de hautes qualités professionnelles ; et les ouvriers qui font preuve d’initiative, qui s’intéressent à leur métier, peuvent facilement s’élever sur l’échelle du travail. Devant la jeunesse kolkhozienne s’ouvrent des perspectives inconcevables non seulement dans les campagnes d’autrefois, mais même dans l’agriculture du pays capitaliste le plus avancé. Le caractère collectif de la production, le travail pour ainsi dire en public provoque, stimule la manifestation de toutes les facultés et la tension de toutes les forces pour le bien accomplir, pour que le processus même de ‘ce travail soit beau et que chacun s’en rende compte. Une haute technique et une agronomie qui progresse non seulement développent intellectuellement et augmentent la productivité du travail, mais encore ouvrent les perspectives les plus larges pour la promotion d’une jeunesse pleine de talent.
Devant les jeunes ouvriers, kolkhoziens et employés soviétiques, un large champ d’activité sociale s’ouvre également dans les rangs du Parti, des syndicats, du Komsomol, de 1’Ossoaviakhim, du mouvement sportif, des organisations culturelles et éducatives, etc., où les forces agissantes ont toute la possibilité de se déployer, où chacun peut manifester ses aptitudes, et où, comme d’une source intarissable, le Komsomol peut puiser, ou plutôt découvrir les hommes de talent. Heureux Komsomol, que de possibilités tu as de servir la grande cause de Lénine et de Staline ! Que de larges perspectives, que de possibilités s’ouvrent devant toi pour éduquer et pour former l’homme nouveau !
Le Parti communiste s’assigne pour tâche d’établir entre les hommes l’égalité complète, tant politique qu’économique. Il édifie un Etat socialiste sur la base du développement intégral du peuple, de toutes ses aptitudes et de toutes ses facultés les plus précieuses. Ce faisant, le Parti communiste estime que mieux notre peuple prendra conscience des phénomènes de la nature et de la vie sociale et plus notre patrie sera forte et invincible.
Le rôle historique mondial du prolétariat, classe la plus progressive, avant-garde de tous les travailleurs, est grand, capital. Pour s’acquitter de leur mission, le prolétariat et la paysannerie kolkhozienne doivent remanier et assimiler tout l’héritage de la culture humaine, s’emparer de toutes les hauteurs de la science et de la technique, s’élever jusqu’au sommet de la connaissance, devenir les plus cultivés au monde. Chez nous la science doit marcher en tête de la science mondiale ; chez nous la science, dans toutes ses branches, doit être la plus avancée du globe, car au delà des frontières de l’U.R.S.S. elle est aux mains des classes exploiteuses qui l’adaptent à leurs intérêts de classe égoïstes, l’utilisent pour asservir au maximum les travailleurs, entravent son développement. L’arracher aux chaînes du vieux monde et en faire un puissant instrument de défense des travailleurs, le levier d’Archimède de l’édification du communisme, un instrument grâce auquel l’homme libre affirmera sa domination sur la nature : telle est la tâche de notre jeunesse, et surtout du Komsomol. Le pays du socialisme doit être à la première place dans le domaine de la technique, de la science et de l’art. Notre jeunesse a où travailler, avec quoi travailler et à quoi travailler. Faisons donc progresser la science en nous appuyant sur ce que l’humanité a déjà réalisé à ce jour, en nous subordonnant les forces de la nature, mais non pas de façon anarchique, ni isolément mais méthodiquement, armés de tous les moyens les plus perfectionnés de la science et de la technique. Cette perspective de participer à la lutte collective pour établir le pouvoir de l’homme sur la nature, sur tout l’univers, n’a-t-elle pas de quoi séduire la jeunesse ?
Quelle que soit la branche d’activité humaine que nous choisissions — de la pédagogie à l’art militaire — toutes et chacune en particulier acquièrent dans nos conditions un caractère profondément idéologique. Prenez l’art. Dans les pays capitalistes, il est rachitique, alors qu’en U.R.S.S. il connaît un essor rapide, car tout un peuple, des millions d’hommes sont avides de le goûter. Nous le voyons, par exemple, à la façon dont notre peuple se comporte vis-à-vis du théâtre, de la musique, des expositions des beaux-arts, etc. Nous le voyons à la satisfaction et à la fierté non dissimulée avec lesquelles la population examine la décoration du métropolitain. Je ne doute pas que le Komsomol fera tout ce qui dépend de lui pour que, sous sa direction et dans le plus bref délai, notre jeunesse démasque jusqu’au bout et extirpe dans l’art et dans les autres formes d’idéologie sociale, toute la fausseté et l’hypocrisie bourgeoises, fasse pénétrer partout les idées de Marx, d’Engels, de Lénine et de Staline.
L’activité créatrice des peuples de l’U.R.S.S., qui se sont arrachés à l’oppression du sac d’argent, n’a d’autre but que d’assurer le bonheur de toute l’humanité laborieuse. Et que peut-il y avoir de plus précieux, qu’est-ce qui peut enrichir idéologiquement la jeunesse et l’enthousiasmer davantage, qu’une lutte pleine d’abnégation pour l’accomplissement de ce but, pour la victoire complète du communisme dans le monde entier ; que la lutte menée conjointement avec le Parti, sous ses drapeaux de combat et sous la direction du camarade Staline.
De la jeunesse, pp. 284-301, Editions Molodaïa Gvardia, 1939