Saluts nazis, actes racistes et intimidations au Pukkelpop : deux verviétois témoignent

Ce 28 août, l’Ijserwake – le rendez-vous traditionnel de l’extrême-droite flamande – devait s’accompagner de la première édition de Frontnacht, un festival à l’affiche duquel figuraient de nombreux groupes ne cachant pas leurs accointances néo-nazies. Dans un premier temps autorisé, le festival a finalement été annulé par décision du collège communal d’Ypres. Une annulation contre laquelle les organisateurs de la veillée de l’Yser a annoncé déposer un recours, demandant des dédommagements à la commune qu’ils accusent d’avoir cédé à des “pressions de la gauche”. Voyez comme ils sont bien décomplexés et à leur aise !

Faute de rassemblement attitré, un certain nombre de jeunes fascistes flamands se sont rabattus sur d’autres festivals musicaux comme le Pukkelpop pour y multiplier agissements racistes, intimidations physiques, menaces et autres actes haineux. Deux Verviétois présents à l’événement – Nathanaël et son ami Pierre – ont annoncé porter plainte. Ils témoignent :

“On s’est posé justement à côté d’un complexe de tentes où il y avait un drapeau flamingant, par hasard en fait. On a reçu des insultes et des chants anti-wallons pendant toute la nuit. Des gens nous ont insultés en nous disant qu’on ne parlait pas français ici, que c’était seulement le néerlandais, et que pour le reste, il fallait dégager. Pire que ça, on est venu uriner sur notre tente et on a dit à mon meilleur ami : soit vous bougez la tente, soit on vous bougera nous-mêmes à midi.”

Les incidents continuent de s’enchainer le samedi : Nathanaël entend le mot “nègre” prononcé par un groupe de jeunes le visant très clairement puis, à un autre concert, d’autres jeunes effectuent des saluts nazis et miment la moustache d’Hitler en le fixant. Nathanaël n’a aucun doute sur les raisons de ces actes honteux : “C’est certain que si j’avais été blanc, ça ne serait pas arrivé”.

Quelques joyeusetés parmi d’autres…

Ce n’est malheureusement pas la première fois que ce festival est le théâtre de comportements de ce genre : en 2018, deux jeunes femmes de couleur avaient été agressées par un groupe de jeunes nationalistes qui accompagnaient leurs actes de chants racistes tels que “coupez les mains, le Congo est à nous”.

Bref, tout ceci met bien en relief le fait que l’extrême-droite continue de se développer dans notre pays et qu’elle renforce en particulier sa présence dans les événements destinés à la jeunesse.

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