Des employés de Starbucks accusés de séquestration et violence pour avoir exposé leurs revendications

Alors qu’aux Etats-Unis, la société Starbucks poursuit une politique anti-syndicale agressive, un nouvel événement scandaleux vient confirmer son mépris (et celui de la bourgeoisie en général) envers les travailleurs.

Après que ses employés lui aient simplement présenté une liste de revendications, demandant entre autres la réparation d’outils de travail défaillants et l’harmonisation des augmentations de salaire par rapport aux travailleurs non-syndiqués (la politique de la société les en excluant illégalement pour dissuader la formation de nouvelles délégations syndicales dans ses commerces), le manager d’un Starbucks en Caroline du Sud a porté plainte pour séquestration et violences à son encontre. Une plainte qualifiée par les travailleurs concernés de “mensongère et absurde”.

Suite à cette plainte, la maison-mère a fermé le commerce en question, suspendu les employés pour une durée indéfinie et les a forcés à prendre leurs congés payés. Ces derniers sont également interdits d’entrée dans tout autre commerce de la franchise.

Le syndicat Starbucks Workers United condamne fermement la plainte et la fermeture, rappelant que les enmployés n’ont fait que demander des conditions de travail décentes et n’ont en aucun cas tenté d’empêcher le manager de quitter les lieux. Le syndicat a porté plainte contre la société Starbucks et ses manoeuvres antisyndicales illégales — cette dernière ayant fermé d’autres magasins après que leurs ouvriers aient rejoint le syndicat. Starbucks est également poursuivi par le National Labor Relations Board (une agence indépendante chargée de conduire les élections syndicales et d’enquêter sur les pratiques illégales dans le monde du travail) pour plus de 200 accusations de pratiques déloyales de travail liées à la campagne de l’entreprise pour mettre fin à l’effort syndical à Buffalo, dans l’état de New York, où le mouvement a commencé.

En mai, les travailleurs du site d’Anderson (Californie) sont devenus les premiers au Sud à remporter à l’unanimité leur vote syndical et ont depuis fait grève à plusieurs reprises pour réclamer des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail. Les travailleurs disent que, depuis qu’ils se sont syndiqués, l’entreprise a réduit leurs heures de travail dans « un acte flagrant de représailles » contre le syndicat.

Force aux travailleurs de Starbucks ! Solidarité avec leur combat pour des conditions de travail dignes !