Le 8 Mars, on célèbre partout la lutte des ouvrières pour leur émancipation !

Le 8 mars 1921, Lénine et les bolchéviks officialisaient la journée internationale des ouvrières et des travailleuses, en souvenir des vaillantes ouvrières russes qui initièrent la révolution de février.

Pour entraîner les masses dans la politique, écrivait Lénine, il faut y entraîner les femmes. Car, sous le régime capitaliste, la moitié du genre humain est doublement opprimée. L’ouvrière et la paysanne sont opprimées par le capital ; en outre, même dans les plus démocratiques des républiques bourgeoises, elles restent devant la loi des êtres inférieurs à l’homme ; elles sont de véritables ‘esclaves domestiques’, car c’est à elles qu’incombe le travail mesquin, ingrat, dur, abrutissant de la cuisine et du ménage.

Lénine, « La journée internationale des ouvrières », Œuvres complètes, tome 32.

Des paroles tout à fait brûlantes d’actualité !

La révolution bolchévique, poursuivait Lénine, a coupé les racines de l’oppression et de l’inégalité de la femme, ce que n’avait encore osé faire aucun parti, aucune révolution. De l’inégalité de la femme devant la loi, il ne reste pas trace chez nous. L’inégalité odieuse dans le mariage, le droit familial, la question des enfants a été totalement abolie par le pouvoir de Soviets.

Ce n’est là qu’un premier pas vers l’émancipation de la femme. Mais pas une seule République bourgeoise, même parmi les plus démocratiques, n’a osé le faire, et cela de crainte d’attenter au principe sacro‑saint de la propriété individuelle.

Le second, (le plus important) a été la suppression de la propriété privée sur la terre et les usines. Voilà ce qui ouvre la voie à l’émancipation effective et intégrale de la femme et à son affranchissement de ‘l’esclavage domestique’ par la substitution de la grande économie collective à l’économie domestique individuelle.

Cette émancipation est chose difficile, car il s’agit de transformer des coutumes, des mœurs enracinées depuis des siècles. Mais nous avons déjà un début, le branle est donné et nous sommes engagés dans la voie nouvelle.

Ce n’est pas un luxe de rappeler que la révolution prolétarienne dirigée par les bolchéviks a fait plus pour les femmes que toutes les révolutions antérieures ! Évidemment, aucun manuel scolaire n’enseigne cette vérité ; mieux vaut faire passer les bolchéviks pour des affreux monstres car il faut surtout éviter que les nouvelles générations ne songent à marcher dans leurs pas…

En ce 8 mars, célébrons la lutte des ouvrières d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs, pour leur émancipation !

A (re)lire :

Quelques-unes de nos revendications immédiates :

  • égalité de salaire à travail égal pour les hommes et les femmes ;
  • allocations plus élevées pour le repos de maternité et le congé parental ;
  • crèches gratuites et de qualité ;
  • individualisation des droits aux allocations sociales (c’est-à-dire que ces droits ne sont pas liés à une situation familiale particulière) ;
  • augmentation substantielle du salaire minimum ;
  • pension à 60 ans ou au terme de 40 ans de carrière pour les travailleurs et travailleuses (les travailleuses ont généralement des carrières plus courtes que les travailleurs) ;
  • semaine de 32 heures sans perte de salaire ;
  • dépénalisation totale de l’avortement, allongement du délai légal et l’abolition du délai de réflexion de six jours.

Sur la question de l’oppression de la femme selon le marxisme, nous vous conseillons vivement de lire le célèbre ouvrage d’Engels « L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État ». Il se trouvera bientôt dans notre bibliothèque en ligne !

Pour nous rejoindre: https://www.ruptureetrenouveau.be/nous-rejoindre/