Les années passent, la précarité grandit.
Une étude de la Fondation Roi Baudouin (https://www.kbs-frb.be/fr/Activities/Publications/2020/20200323NT) montre qu’un ménage sur cinq en Belgique (20,8%) vivait en 2018 dans la précarité énergétique (l’étude vise « la situation dans laquelle une personne ou un ménage rencontre des difficultés particulières dans son logement à satisfaire ses besoins élémentaires en énergie »). La précarité hydrique (situation où une personne « n’a pas accès à une eau soit en quantité, soit de qualité suffisante pour répondre à ses besoins de base ») frappait 14,3% des ménages belges. 9% des ménages souffraient à la fois de précarité énergétique et de précarité hydrique.

Divers témoignages saisissants parsèment l’étude mentionnée :

– « Parce que quand il fait froid, on ne peut pas recevoir des gens… On a honte devant les gens. »

– « J’ai choisi de vivre sans électricité… Un choix motivé par l’angoisse de la facture qui tombe. Je me débrouille avec des lampes à pile, une petite gazinière de camping pour cuisiner. J’ai le courant dans la cave commune, ce qui me permet de recharger mon téléphone et mon ordinateur. Le gaz est inclus dans mon loyer et sur un compteur partagé. ».

– « Mes revenus sont très bas. J’ai seulement 1.100 euros par mois pour mes trois enfants et ma femme. Tous les mois, ce sont donc les mêmes questions : qu’est-ce qu’on va manger, qu’est-ce qu’on va payer ? Mon loyer est de 720 euros et, avec le plan d’apurement de dettes, ça fait 820 euros que je dois verser tous les mois. Et à côté de ça, j’ai les factures d’énergie, d’électricité et de gaz. En tout, ça fait presque 60 euros. Plus les factures des soins de santé pour moi et les enfants ».

– « [J’ai eu] une facture annuelle importante à payer, plus de 1.000 euros. Je n’ai pas pu Ia payer et, depuis, en plus des 200 euros, je paie chaque mois 40 euros supplémentaires pour rembourser cette facture de 2016. Je dois payer le loyer de l’appartement, qui est de 500 euros. Je dois payer pour les tartines des enfants à l’école, plus les abonnements. Moi, je vais à pied ou à vélo. (…) Les enfants sont stressés, ils ont recommencé à faire pipi la nuit. Les plus petits ne se rendent pas compte de la situation mais les plus grands en sont bien conscients. (…) Fin 2018, I’avocat du fournisseur [de gaz et d’électricité] a appelé pour savoir pourquoi je n’avais pas payé et quand j’allais le faire. »

– « Je lessive, je cuis la soupe et j’écris mes mails après 22h. Vous allez comprendre tout de suite pourquoi : heureusement, l’électricité coûte moitié prix à ce moment-là. »

La situation est loin de s’améliorer, que du contraire. Le coût de la vie ne fait qu’augmenter (rien que le prix de l’électricité a grimpé de près de 62% depuis 2007 selon les informations de la Creg) ; les salaires réels baissent ; le chômage, la précarité et la pauvreté grandissent… De plus en plus nombreux sont ceux qui ne parviennent plus à payer leurs facteurs à la fin du mois, qui doivent se serrer la ceinture pour s’en sortir, qui ne peuvent plus manger trois fois par jour, acheter de nouveaux vêtements à leurs enfants ou faire des sorties entre amis. La pauvreté fait penser à une boule de neige qui, toujours plus grosse, dévale une pente. La crise actuelle, avec toutes ses répercussions, vient ajouter du pire au pire.

Face à tout cela, le besoin de relever la tête et de lutter pour un meilleur avenir se propage dans les esprits de la population pauvre et laborieuse.
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