Les pavés ensanglantés après une agression par des policiers namurois

« La police est là pour protéger la population, même s’il y a quelques brebis galeuses. » à NON.

Après les récents épisodes à Bruxelles et à Charleroi, la répression de la manifestation organisée il y a quelques jours par “La santé en lutte”, etc., elle s’est de nouveau illustrée, dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 septembre, à Namur.

Après la fermeture des bars, à 1h, plusieurs petits groupes de jeunes restent dehors pour discuter. Vers 1h30, un détachement de police conséquent (15 policiers et deux maîtres-chiens) arrive pour disperser les quelques groupes encore présents. Félicie, témoin des faits, raconte :

« Il restait alors quelques petits groupes sur la place comme nous qui sont partis quand la police est arrivée. Nous comptions faire de même sauf que, les forces de l’ordre sont arrivés d’une manière très très agressive, en parlant assez mal ; je cite ‘Dégagez maintenant’. »

Son petit ami et un ami tentent alors, tout en coopérant, de faire comprendre aux policiers que leur agressivité n’est pas justifiée. Directement, les policiers répondent par un contrôle musclé sur les deux jeunes, suivi d’une fouille. L’un d’eux, les jambes écartées et le visage pressé contre un grillage, dit ne pas comprendre la procédure. C’est alors qu’après une mise au sol violente, trois agents le rouent de coups, y compris au visage. Le deuxième, maintenu au sol et étranglé, supplie l’agent de le laisser respirer. Un troisième, contre le mur, proteste contre cette violence et se voit répondre « Ferme ta gueule sinon tu vas ramasser comme lui ! ». Félicie elle-même se fait menacer de cachot, ainsi que de voir les chiens lâchés sur elle.

Une fois arrivés au commissariat, les agents justifient l’état des jeunes interpellés par une soi-disant bagarre : « Il est tombé il s’est battu ». Justification évidemment reprise dans les médias, évoquant une arrestation administrative pour une bagarre de rue qui n’a jamais eu lieu.

Vous pouvez lire le témoignage sur Facebook des jeunes : https://www.facebook.com/felicie.paulino/posts/1518012611740679.

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