Ce week-end, des émeutes ont éclaté à Anderlecht à la suite du décès d’Adil, 19 ans, renversé en scooter par une voiture de police. Vraisemblablement, le jeune homme fuyait un contrôle des forces de l’ordre. Le lendemain, ces mêmes forces de l’ordre s’enthousiasmaient devant les danses des bourgeois de Woluwe-Saint-Lambert qui ne respectaient pas les mesures de confinement…

Le contexte actuel révèle le quotidien des quartiers populaires : intimidations, contrôles au faciès, abus de pouvoir. La fuite d’Adil est la réaction la plus normale dans ces conditions. Pour comprendre ce quotidien, il faut avoir deux choses à l’esprit.

D’une part, le racisme structurel de notre société se traduit de façon spectaculaire dans le corps policier. Les nombreuses plaintes, et la vigueur avec laquelle les policiers défendent certains rassemblements fascistes, en témoignent. D’autre part, la police est, par définition, le corps qui maintient l’ordre social au bénéfice de la classe dominante. Elle ne peut donc que s’acharner majoritairement sur les plus exploités. Les émeutes sont l’expression de cette tension entre agents de l’Etat et opprimés. Les classes populaires montrent ainsi leur potentiel révolutionnaire.

Soutien aux victimes de ces drames, à leurs proches.

Vive la lutte des habitants des quartiers anderlechtois !

Tissons la solidarité de classe !

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