Ces derniers temps, la démission de Maggie De Block est une revendication de plus en plus émise. Si l’incompétence de notre ministre de la santé est bien réelle et la volonté de la chasser compréhensible, il s’impose de garder à l’esprit que destituer et remplacer Maggie De Block ne changerait rien à la donne : elle ne servirait que de fusible. Elle n’est que l’arbre qui cache la forêt. En tant que ministre, elle n’a jamais été qu’une pièce amovible de l’appareil gouvernemental servant des intérêts de classe au détriment et sur le dos des masses travailleuses (ce n’est pas un hasard si, alors que la santé publique, la sécurité sociale, etc., sont malmenées et assaillies par les gouvernements successifs, des milliards d’euros nous passent chaque année sous le nez en raison de la fraude et de l’évasion fiscales !).

Entendons-nous : il ne faut pas « attendre que ça passe » ! Et ce n’est pas un simple retour à la normale que nous souhaitons car « la normalité était le problème ». C’est « notre santé, notre classe CONTRE leurs intérêts, leur c(l)asse ! », écrivions-nous il y a quelques jours. En effet, les intérêts du patronat, dont la soif de profits est insatiable, s’opposent et se heurtent à ceux de la classe ouvrière. Les travailleurs encore en activité ne doivent pas se laisser broyer en silence et rester passifs face au patronat et au(x) gouvernement(s) à sa solde. Au contraire, il leur faut engager le combat! Nous soutiendrons leurs luttes pour une protection optimale, pour de meilleures conditions matérielles et de travail, pour le maintien de leurs revenus, etc. Ce mercredi, les travailleurs de plusieurs Delhaize du pays sont partis en grève pour réclamer de meilleures conditions financières, de travail et de sécurité. En Italie, une série de grèves ont été organisées. Plein soutien à tous les travailleurs en lutte. Qu’ils servent d’exemples. Exprimons notre solidarité et notre sympathie à l’égard des travailleurs, tout particulièrement ceux en première ligne, qui portent le poids du pays sur leurs épaules.

Tissons une réelle solidarité de classe. Préparons un après-crise aux couleurs de la lutte résolue et de masse pour faire payer les responsables de la casse et les empêcher de reporter sur nous les conséquences de la crise.

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