Chaque année se tient, à Bruxelles, une conférence appelée « Back from Davos » qui réunit, sur invitation, des dirigeants d’entreprise, des politiciens, etc., pour « échanger » sur les conclusions du Forum de Davos. Cette année, le 27 janvier, plus de 200 personnes se sont mobilisées pour empêcher la tenue de la conférence. Leur déclaration commune indiquait ceci :

« Ce lieu, c’est le symbole de la bourgeoisie et du mépris de classe. Ce soir, entre deux coupes de champagne et des discours très officiels sur les soi-disant bienfaits de leurs entreprises et de leurs politiques, les puissant.e.s vont y discuter des meilleurs moyens d’augmenter leurs marges de profits. Pourtant, depuis là où nous vivons, c’est clair que ce système ne peut pas continuer à fonctionner de cette manière. Il suffit de regarder un peu autour de nous pour voir que la misère ne fait qu’augmenter, que l’accès aux soins de santé diminue, que c’est de plus en plus dur de trouver un travail décent. Ou encore pour voir que la planète se consume chaque jour un peu plus sous le poids de nos déchets et gaz toxiques… […] Face à un système capitaliste irréformable, nous appelons chacun∙e à s’organiser collectivement pour reprendre du pouvoir, à entrer en résistance, à mettre nos territoires en lutte, à faire front commun, à passer d’actions symboliques aux actions concrètes. »

La police est rapidement intervenue et a réprimé brutalement les manifestants : des dizaines de personnes ont été gazées, une quinzaine ont été matraquées et une a même été mordue par un chien de police. Un des manifestants a reçu un coup de matraque à la tête, alors qu’il ne représentait aucune menace. Il déclare : « ma blessure due à un coup gratuit n’est qu’un symptôme de la question des violences policières. Si un policier gradé est capable – de manière injustifiée et non annoncée – de frapper un manifestant pacifiste de dos, sur la tête, devant plusieurs caméras et des journalistes, cela nous laisse imaginer ce qui se passe par ailleurs. Une telle violence doit nous faire réfléchir sur le sort quotidien des citoyens et collectifs moins favorisés face à la police. » Le porte-parole de l’action a très bien fait le bilan de l’action : « La police a vraiment protégé le grand capital » !

Deux jours avant, le 25 janvier, à Charleroi, des militants antifascistes se faisaient réprimer sans ménagement par la police alors qu’ils manifestaient contre la fondation d’un nouveau parti d’extrême droite.

Ces événements ne sont qu’un avant-goût de ce qui nous attend. Dans les combats à venir, gardons bien à l’esprit la nécessité, notamment, de correctement identifier nos ennemis (Alert Spoiler : la classe capitaliste et son État armé) et de toujours plus organiser, élargir (parmi les travailleurs et les masses populaires) et éveiller nos rangs. Au niveau des tâches organisationnelles, un point concret et immédiat, parmi d’autres, est l’auto-défense populaire.